En 2007, je décidais de quitter le monde de l’automobile, le « grand cirque » comme disent certains en référence à l'aviateur Pierre Clostermann. Je souhaitais tourner une page de ma vie, et me consacrer à une cause qui m’était déjà chère, l’environnement.
J’ai ainsi créé 3 sociétés à Toulouse, chacune avec un positionnement bien spécifique : la commercialisation et l’installation d’énergies renouvelables, la mise en place d’éoliennes de taille moyenne, ce qui était révolutionnaire à l’époque, et une troisième société dédiée à une vraie passion : l’eau.
L’eau est en effet un bien commun formidable, considérable dans son importance pour notre vie. Or chaque jour qui passe voit notre planète la gâcher, la polluer, la sur-consommer, … On annonce même des pénuries en Californie pour 2020. Regardez donc le niveau du Lac Powell qui alimente 40 millions de personnes en Californie du sud.
Je m'étais donc fixé une mission, avec ma petite équipe : s'occuper de l’eau et de tout ce qui peut la contraindre : le gâchis, la non-réutilisation, la pollution, … Je me suis ainsi intéressé à plusieurs métiers, aussi passionnants les uns que les autres, que j’ai appris sur le tas, en faisant des stages, et la nuit, tel un étudiant potassant jusqu'à 4 heures du matin. Certains métiers me sont donc alors devenus familiers :
- L’épuration des eaux usagées : par la mise en place de microstations d’épuration,
permettant ainsi une moindre sollicitation de la nature. Cette activité concernait
potentiellement tous ceux qui ne sont pas reliés à des égouts, forts nombreux
dans nos campagnes.
- La potabilisation de l'eau "non domestique" : voir l’article ci-après. Il s’agissait,
pour un coût fort modique, d’installer une station de potabilisation (Made in France
…) qui permettait de consommer sa propre eau (de puits ou de rivière, pluviale, …). Métier formidable, à la limite de la règlementation et des lobbies de l’eau. Regardez bien la photo : j’y bois l’eau du Canal du Midi, en direct devant la presse … et je ne suis pas mort intoxiqué !
- La récupération des eaux pluviales : sans doute le plus simple, le plus bête des réflexes. Il s’agit d’installer des cuves, externes ou enterrées, directement sur vos descentes de gouttières. Et d’utiliser cette eau pour arroser votre jardin, laver votre voiture, faire tourner un lave-linge, … que d’économies et d’intelligence pour notre planète. J’en ai personnellement installé une dans ma maison du Gers, et vous assure que je n’ai jamais arrosé mes 1.200 arbres avec l’eau du robinet !
Maintenant, tournons-nous vers notre usage de l’eau. Je pense qu’il y a des questions à se poser :
- les bains inutiles, trop fréquents, qui consomment énormément d’eau, alors qu’une
simple douche de 3 minutes ferait l’affaire ;
- les chasse d’eau qui consomment 7 litres d’eau raffinée pour un « petit pipi » ;
- les utilisations trop fréquentes ou désordonnées de machines à laver le linge ou de lave-vaisselles ;
- l’arrosage inopportun de votre pelouse ou de votre jardin à des heures trop chaudes ;
- le lavabo qui coule trop longtemps quand vous vous lavez les dents, ou l'eau de lavage de la salade qui n'est simplement pas réutilisée pour arroser votre jardin ou vos plantes ;
- le lavage de votre voiture au jet d’eau (traitée et pure) sur le trottoir ;
- les fuites d’eau non traitées ou non découvertes (10% de notre eau selon les
spécialistes) ;
- la pollution inopportune de nos eaux domestiques, par exemple en y jetant des produits toxiques ou chimiques. Ou pire, pour ceux qui sont dotés d’une fosse septique, leur irresponsabilité éventuelle …
Sans parler de tout ce que nous jettons dans les rivières ou dans la mer ...
La liste est longue et je souhaite m’en arrêter là.
Mon message de responsabilité est simple : si chacun(e) d’entre nous, si chaque foyer, s’engage dans une nouvelle action « pour l’eau » chaque année, la planète pourrait être sauvée pour 40 à 80 ans de plus. Nos enfants et petits-enfants auront alors bien moins de difficultés ou de restrictions.
Facile ! On y va ?